Surmonter la peur du manque d'argent et d'affection
Conseils pour reconnaitre et comprendre les éléments déclencheurs de la peur du manque. Mettre en place des actions au quotidien pour la diminuer, sortir de sa zone de confort et limiter l'impact de ces peurs sur nos désirs, nos projets et sur la qualité de nos relations amoureuses !
6/25/20248 min read
La peur du manque
Par Margaux Nunez
Dans cet article, je vais t’aider à reconnaître comment la peur du manque se manifeste principalement pour toi, afin d’adopter dès aujourd’hui des actions concrètes depuis chez toi pour avancer plus efficacement vers tes objectifs de vie et aussi vers un amour sain. Reste jusqu’à la fin, car je te donnerai 4 clés pour efficacement diminuer la peur du manque d’argent ou d’amour. Mais d’abord, voyons clairement ce que j’entends par cela et d’où elle peut provenir chez toi.
I. C’est quoi la peur du manque ?
Vivre sans aucune peur est une utopie, car la peur est une émotion humaine fondamentale qui a des fonctions importantes, notamment celle de nous protéger des dangers. Si la peur nous a aidés à survivre dans des environnements hostiles en nous poussant à combattre ou à fuir, elle peut, dans nos contextes modernes, devenir un frein lorsqu'elle est excessive ou irrationnelle.
Aujourd’hui, le but du jeu n’est pas de l’anéantir, mais de transformer notre relation à la peur, de la gérer pour qu’elle n'entrave pas nos choix de vie (métier de cœur, déménagement, projets, relation amoureuse profonde…).
Prenons pour cet article deux exemples bien répandus et qui devraient résonner en toi :
Peur du manque d'argent
La peur du manque d'argent est l'une des préoccupations les plus courantes de nos jours. Elle peut se manifester par des comportements tels que l'épargne excessive, le rejet de prendre le moindre risque ou encore l'acceptation de conditions de travail insatisfaisantes par crainte de perdre une source de revenu.
Peur du manque d'affection
Si tu as peur de manquer d’amour et d’affection, cela se manifeste souvent par une recherche constante de validation de la part des autres, une dépendance affective, des difficultés à guérir après une rupture, ou à établir des limites saines dans tes relations. Par exemple, plonger très intensément dans une nouvelle relation, ce qui a tendance soit à effrayer la personne en face, soit à te faire te poser des milliards de questions comme « est-ce que j’en fais trop ? Je devrais attendre un peu avant de répondre à son texto… ». Comme pour l'argent, cette peur peut être ancrée dans des expériences de rejet ou d'abandon vécues dans le passé.
II. D’où vient ma peur de manquer d’argent ou d’amour ?
La peur peut provenir de différentes sources et se manifester de diverses manières en fonction de notre contexte de vie et de nos responsabilités.
J’ai pu relever, chez mes coachés et aussi chez des membres de ma famille ou des amis, trois grandes causes qui impliquent que, d’une personne à une autre, le niveau de peur et donc la tendance à prendre des risques pour suivre ses envies sont radicalement différents.
Nos expériences passées : les traumatismes ou les expériences douloureuses vécues par le passé laissent des traces durables dans notre subconscient. Par exemple, une faillite financière ou une rupture amoureuse peuvent engendrer des peurs persistantes liées à l'argent ou à l’amour.
Croyances familiales et sociétales : les croyances et les valeurs transmises par notre famille et notre culture jouent un rôle crucial dans la formation de nos peurs. Par exemple, une éducation où l'argent est constamment associé à l'insécurité peut engendrer une grande peur de manquer d'argent.
Responsabilité parentale : les parents éprouvent souvent des peurs spécifiques liées à la sécurité et au bien-être de leurs enfants. La peur prend une dimension différente lorsqu'on est responsable d'une famille. Le parent va s’accrocher à une sécurité financière pour subvenir aux besoins des enfants. Les choix financiers sont souvent plus prudents et orientés vers la stabilité et la sécurité. Les décisions de vie, telles que changer de carrière ou déménager, sont prises avec plus de prudence. Aussi, la pression auto-imposée de chercher à être un « bon » parent ou de ne pas pouvoir offrir suffisamment d'affection et de soutien émotionnel à ses enfants peut être très stressante. Je mets des guillemets à « bon » parent car être un bon ou un mauvais parent est extrêmement subjectif. Cela dépend de l’éducation qu’on a nous-même reçue (j’ai eu une belle enfance, je reproduis ça avec mes enfants ; j’ai eu une enfance difficile, je veux faire tout l’inverse), de l’avis de notre entourage, des médias, des professeurs, des médecins, etc.
III. Comment diminuer ma peur du manque ?
Je vais te donner quatre clés à adopter chaque jour, qui, pour moi, ont profondément aidé à contrôler mes peurs et à changer ma vision du risque pour voir et prendre beaucoup plus d’opportunités dans ma vie. J’espère profondément qu’elles t’aideront à te libérer des doutes et à imposer ta confiance en toi. Imagine-toi te réveiller chaque matin avec le sourire jusqu’aux oreilles, un sentiment de confiance et de paix, et de construire chaque jour la vie dont tu rêves avec la certitude que « ça va marcher pour toi ». Pour moi, c’est ça, gérer ses émotions pour libérer son vrai soi.
Sortir du déni
La première étape pour transformer notre relation à la peur est de prendre conscience de son existence et de ses déclencheurs. Il n’y a rien de pire que d’être dans le déni de ses peurs car il est alors impossible d’agir. Demande-toi si, à l’heure d’aujourd’hui, tu fais certaines actions uniquement par peur du manque ?
Je vais donner des exemples pour vraiment t’aider à ouvrir les yeux et je préviens que ça risque de chatouiller. Si c’est le cas, c’est que c’est exactement la question que tu devais recevoir aujourd’hui :
Aimes-tu ton travail ?
Est-ce que tu fais ton travail uniquement pour avoir un salaire chaque mois ?
Est-ce pour toi un métier passion ou un métier alimentaire ?
Les individus qui ont un métier alimentaire, qui se forcent à aller travailler alors qu’ils n’aiment pas ce qu’ils font, n’aiment pas l’environnement de travail, leurs collègues, etc., sont soit inconscients de leur valeur et de leur puissance (grand manque de confiance en soi), soit emprisonnés par l’émotion de la peur qui est saturée dans le subconscient. Et bien souvent, c’est les deux : manque de confiance en soi et peur qui entraînent des pensées limitantes comme « je n’y arriverai jamais », « je suis qui pour prétendre donner des conseils », « de nos jours c’est trop compliqué de se lancer… »
Je continue avec la sphère amoureuse :
Si tu es en couple, es-tu PROFONDÉMENT épanoui.e dans ta relation amoureuse ?
Si non, pour quelle raison restes-tu dans cette relation ou alors pour quelle raison n’exprimes-tu pas clairement tes besoins et tes désirs ?
Pour quelle raison penses-tu mériter une relation médiocre ?
Car oui, on accepte l’amour que l’on pense mériter, d’où l’importance cruciale de connaître sa valeur, de s’accepter avant de construire une relation pour justement éviter de faire dépendre notre vision de notre valeur dans les yeux de l’autre.
Oui, ce sont des questions qui chatouillent et je suis absolument ravie si même juste l’une d’entre elles t’a dérangé. C’est la première clé : sortir du déni ! 😊
Nettoyer l’émotion de peur AU QUOTIDIEN
Pour nettoyer les surcharges émotionnelles coincées dans le subconscient, je te propose deux méthodes très efficaces, TOUTEFOIS, elles nécessite discipline et répétition :
a) Le Breathwork (exercice de respiration)
La respiration est la clé, la respiration est clairement sous-évaluée aujourd’hui, et passe pour une technique de relaxation bateau. Je vous assure que ça va transformer votre relation au stress et aux émotions négatives. Ces exercices activent le système nerveux parasympathique et libèrent une sensation de profond bien-être et relâchent des émotions réprimées. J’ai découvert le Breathwork en Australie dans l’institut de Programmation Neurolinguistique où j’ai été formée et ça a littéralement changé ma vie, je l’utilise dans mes coachings et aussi dans mon quotidien personnel. C’est révolutionnaire quand on le pratique avec assiduité, chaque matin ou chaque soir. C’est pour cela que je vous mets, dans ce podcast, des exercices de Breathwork, à consommer sans modération.
b) Utiliser les événements déclencheurs (triggers)
Quand une situation du quotidien te fait ressentir de la peur, plutôt que de te laisser emporter et manipuler par elle, tu la conscientises puis soit tu la régules avec tes pensées, soit tu la laisses s’exprimer et tu vides ton vase, tu libères un peu de ta charge émotionnelle. Par exemple, tu regardes tes comptes et une grosse facture imprévue est tombée, ça provoque de la peur. Ok, si tu es dans un lieu où tu ne peux pas la laisser pleinement se traiter, au travail par exemple, alors tu la régules avec tes pensées : « ok, je ressens de la peur, est-ce que là maintenant je peux réellement faire quelque chose ? Est-ce que ça va changer quoi que ce soit d’y penser et d’imaginer les pires scénarios ? Pourquoi j’ai peur ? De quoi j’ai peur précisément ? ». Si tu es chez toi, alors laisse-la arriver dans ton corps, vis cette peur pleinement, sans les pensées mais uniquement en te concentrant sur les symptômes physiques. Tu permets à ton subconscient de vider le trop-plein émotionnel plutôt que d’attendre qu’il le fasse tout seul à coup de crises d’angoisses. Puis ensuite, tu la régules avec tes pensées comme citées précédemment.
Une action rapide et radicale, les techniques de décharge émotionnelle comme le Breathwork, l’hypnose et l’ECT sont extrêmement efficaces pour modifier les schémas de pensées répétitifs en vidant le vase émotionnel de la peur du subconscient.
Reprogrammer ses pensées
En PNL, nous travaillons à reprogrammer les croyances limitantes qui alimentent les peurs irrationnelles. Par exemple, remplacer "J’ai peur de ne pas être une assez bonne maman" par "Je fais de mon mieux et je suis une merveilleuse maman aimante".
À la maison, chaque matin, commence ta journée par des affirmations positives et la visualisation de ta vie de rêve :
Comment est cette version de toi améliorée ?
Que pense-t-elle d’elle-même et des autres ?
Comment s’habille-t-elle ?
Comment s’exprime-t-elle ?
QUI FRÉQUENTE-t-elle ?
La visualisation et les pensées positives sont des outils puissants pour reprogrammer les schémas neuronaux et atténuer les peurs. Ces techniques s'appuient sur le principe de la neuroplasticité, qui est la capacité du cerveau à se remodeler et à créer de nouvelles connexions neuronales en réponse à des expériences et des pensées répétées.
Tu crées ta vie à partir de tes pensées. Les pensées fixent les objectifs et le subconscient les obtient en t’amenant inconsciemment vers les expériences et les rencontres qui viendront confirmer ce que tu penses.
Si tu penses que les gens sont aigris et méchants, ton cerveau va tout faire pour te le prouver en t’amenant vers les expériences qui vont confirmer cette pensée.
Si tu penses que les gens sont profondément bons et font du mieux qu’ils peuvent avec les ressources émotionnelles qu’ils ont, ton cerveau va tout faire pour te le prouver.
Tu crées ta vie à partir de tes pensées.
Exposition graduelle
C’est en forgeant qu’on devient forgeron ! En se challengeant chaque jour, tu vas apprendre à être de plus en plus à l’aise avec la prise de risque, développant un sentiment de puissance et de confiance en toi. En se fixant des épreuves par étapes progressives (en format baby step) pour te sortir de ta zone de confort, tu vas affronter progressivement tes peurs dans des environnements contrôlés et apprendre à les gérer plus efficacement. Ça va devenir ok pour toi de prendre des risques et tu vas entreprendre plus facilement des actions qui, dans le passé, t’auraient effrayé, comme engager la conversation avec cette personne dans la file d’attente du supermarché car tu as senti un feeling, commencer à concrètement faire des recherches pour ton métier passion, avoir une profonde discussion avec ton/ta partenaire sur ce que tu souhaites et ce que tu ne veux plus dans votre relation, etc.
Conclusion
Vivre sans peur complète est probablement irréaliste, car la peur fait partie intégrante de la condition humaine. Plutôt que de chercher à l’éliminer, tu peux apprendre à la diminuer et à t’en servir pour avancer vers ton vrai toi, pour devenir plus résilient, courageux et surtout plus authentique.
Prends soin de toi !
Chaleureusement,
Margaux Nunez.